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Recréer le village : pourquoi je suis devenue bénévole en allaitement

  • Photo du rédacteur: Myriam Simard
    Myriam Simard
  • 30 nov. 2024
  • 3 min de lecture



J'avais hâte d'accoucher pour pouvoir allaiter. Enceinte de mon troisième enfant, ce qui me motivait le plus dans les journées difficiles de fin de grossesse (tu sais, quand tout est exigeant, surtout mettre ses chaussures!) ce n'était ni la perspective de savoir si je portais un garçon ou une fille, ni l'idée d'enfin savoir si l'enfant aurait les yeux de son père. Je m'imaginais plutôt ces petits moments, collée sur mon bébé, à lui offrir mon précieux lait en profitant de ces petits moments justes à nous deux. 


Je me replongeais donc avec nostalgie dans les souvenirs de mes deux premiers allaitements. Aussi merveilleux que ce soit, allaiter, je me rappelais aussi les défis que j'avais rencontrés et toutes ces fois où j'ai eu besoin de mon "village"* pour des conseils ou du soutien au fil des mois. Des moments de découragement aux petites victoires, mon entourage et d’autres mères bienveillantes ont toujours été là. J’ai eu envie de redonner au suivant, de faire partie du village de quelqu'un d'autre et de pouvoir faire profiter mon expérience à une autre famille allaitante.


Comment devient-on bénévole?

Je me suis donc informée auprès de mon organisme de soutien à l'allaitement, Chantelait, afin de devenir bénévole. Les prérequis étaient:

  • avoir une expérience d’allaitement ou de tire-allaitement d’au moins trois mois pour un même enfant;

  • suivre une formation spécifique en allaitement et en relation d’aide;

  • être disponible pour l’écoute téléphonique ou les marrainages;

  • mettre à jour ses connaissances en assistant aux réunions de bénévoles, à des conférences ou à des colloques sur l’allaitement, la périnatalité ou la relation d’aide.**


Je me suis donc inscrite afin de suivre la formation, qui a eu lieu après la naissance de BB3. On parle d'un minimum de 12 heures de formation magistrale, et c'est bien peu comparé au millier d'heures que les consultantes en allaitement (IBCLC) peuvent suivre! Les formations avaient lieu en vidéoconférence alors je pouvais les faire de la maison tout en berçant et en allaitant mon bébé!  On y a abordé l’anatomie et la physiologie de l'allaitement, la mise au sein, les défis de l'allaitement et les notions de relation d'aide, entre autres. L'objectif est simple : être capable d’offrir un espace de soutien qui soit pertinent, accueillant et sans jugement.


Le bénévolat, essentiel et nécessaire

Mon rôle en tant que bénévole consiste principalement à être une oreille attentive et une épaule virtuelle pour les parents allaitants. Que ce soit au téléphone ou dans le cadre du marrainage, je suis là pour répondre aux questions, apaiser les inquiétudes, ou simplement écouter les moments de joie et de défis que l’allaitement peut apporter. Parfois, ce sont les petites choses – comme valider leurs sentiments ou leur rappeler les bases – qui peuvent faire une énorme différence dans le quotidien des parents.


Je me doutais bien que les besoins étaient grands, comme tout ce qui touche de près ou de loin la santé et les services sociaux à l'heure actuelle, mais je ne me doutais pas à quel point le réseau de bénévoles est essentiel au bon fonctionnement d'un organisme comme Chantelait. La ligne d'écoute téléphonique, pour ne parler que de cela, est disponible 7 jours sur 7 et ce serait impossible à réaliser sans bénévoles pour offrir leur temps.


Donner pour mieux recevoir 

Il faut dire aussi que bien que le bénévolat soit un don de soi, c’est aussi une richesse personnelle. J'ai la chance d'être témoin d’histoires de vie inspirantes. Être présente pour écouter les autres et apporter un peu de réconfort ou des conseils, c’est aussi valorisant pour moi et ça me permet de me sentir utile.


Être bénévole pour Chantelait, c’est un peu comme prolonger les moments d'intimité que j'ai tant chéris avec mes propres enfants. Si mon expérience peut aider ne serait-ce qu’une autre maman allaitante à surmonter ses propres défis, alors je saurai que j’ai contribué, à ma manière, à cette belle chaîne de solidarité et de générosité.


*En référence au proverbe africain qui dit que “Ça prend tout un village pour élever un enfant”.


**Tiré du site de Chantelait, section S’impliquer.



Qu'en penses-tu? 

J'aimerais tellement avoir ton avis sur mes textes! N'hésites pas à m'écrire pour tes commentaires, suggestions ou questions. 

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